Fender Stratocaster Mary Kaye
1959
Très rare aux Etats-Unis et bien plus encore en Europe, la Stratocaster blonde au corps en frêne et à l’accastillage doré, produite par Fender à partir de 1956, est appelée Mary Kaye en hommage à la “Première Dame du Rock & Roll” qui l’a popularisée. Je suis heureux de proposer à la vente ce modèle original qui se retrouve aujourd’hui en Bretagne.
On peut dater la guitare comme étant du deuxième semestre de 1959 en recoupant les codes des 3 potentiomètres (304920 : 20ème semaine de 1959), la date figurant dans la cavité arrière du corps, sous la peinture originale (7-59 : juillet 1959), le numéro de série (40826) et le fait que le manche soit un “slab-board”.
Le frêne du corps est assez dense mais a une bonne résonance. La guitare a été revernie mais son essence même et la présence de la peinture d’origine (“translucent blond”) dans les cavités, attestent que le corps est bien celui d’origine. De plus, sa forme, le travail des cavités et l’emplacement des trous de pointes (utilisées lors de la peinture) correspondent aux spécificités de 1959.
Nous avons trouvé d’infimes traces de couleur rouge derrière la plaque de série et derrière la prise jack, ce qui nous fait nous demander si la guitare n’a pas connu une refin rouge avant de retrouver sa beauté d’antan. Ce qui est certain est que la finition blonde actuelle a été très bien faite : légèrement reliquée, avec décoloration de la peinture correspondant à la forme d’origine du pickguard. Les fils de masses ont été dessoudés du potentiomètre de volume (comme souvent lors des refin) puis proprement ressoudés (seules soudures non d’époque).
Fender a commencé à utiliser les pickguard “vert-menthe” (en celluloïde, 3 couches blanc-noir-blanc, à 11 trous) vers juillet 59. Celui-ci n’a pas trop rétréci (défaut commun à ces pickguards), n’est pas fêlé, mais parfaitement lisse et très agréable au toucher et a gardé une très jolie teinte. Le bout de la corne droite a cassé ce qui est assez courant puis professionnellement poncé en arrondi. Petite cassure à signaler également au niveau de la vis près du micro manche, comme sur la quasi-totalité des pickguards de cette époque. (Une reproduction actuelle du pickguard, légèrement vieillie est également fournie pour remplacement, selon préférence).
Il est parfois reproché aux manches de 59 d’être trop fins mais ce n’est pas le cas ici : parfaitement jouable en l’état, très agréable en main, juste et précis, avec ses fines frettes d’origine (qui ont encore beaucoup de vie). La finition est d’origine, cependant de légères traces de spray (visibles aux UV). Le manche n’est pas daté, ce qui correspond aux directives de Fender en 1959.
Le sélecteur 3 positions et ses soudures non-modifiées attestent que les micros “black-bottom” sont originaux (pas de doute possible une fois la guitare branchée…), aux impédances : neck 5.75, middle 6.07 et bridge 6.06 kΩ.
L’accastillage dans son ensemble (mécaniques, vis, pontets, block tremolo… y compris truss-road), sont dorés à l’or fin, et ont pris une belle patine avec le temps. Tout cela fonctionne comme il se doit. En pièces originales, manquent : une vis, la barre de tremolo et le cache-chevalet. L’électronique est intégralement d’origine, mis-à-part la capacité papier, qui est un remplacement correct de l’époque (white “chicklet”).
La guitare est vendue avec son hard-case original en Tolex de couleur “café-crème” avec l’intérieur “orange-brûlé”.
La guitare a un très joli son, bien équilibré entre le timbre mat des graves (dû au slab-board) et la limpidité des aigus. Les positions intermédiaires sont également très belles et faciles à trouver, même avec le sélecteur 3 positions.
Le prix affiché tient compte du revernissage (- 50% par rapport à la cote qui est aujourd’hui entre 46000$ et 60 000$, avant taxes) et du prix de pièces d’époque pour remplacer celles manquantes (vis, barre de tremolo, bridge cover) ou altérées (pickguard et aluminium shield), si besoin.
vendue